L’Asie

« La mission sera à la mesure de votre foi et de votre confiance !

La Sainte Vierge veut ce Sillon d’Asie très beau ! Croyez en Elle !»       

(P. Marcel Roussel-Galle)

Le 25 février 1960, une lettre du ministère des Affaires étrangères, désignait C. TM de l’Immaculée, pour le lycée de Vientiane au Laos. Et le 26 septembre 1960, C. et M. R.
se laissaient emporter par un super Jet à l’autre bout du monde. En 1963, l’évêque de Vientiane conseilla au fondateur, le p. Marcel Roussel, de faire plutôt une fondation au Sud-Vietnam.

Aussi, quelques mois plus tard, une des deux se détacha du Laos et se fixa à Saigon. Le 24 janvier 1964, le père Roussel en visite dans ces deux fondations d’Asie, écrivit :
« Voyage enrichissant et passionnant… mais aussi long et rude voyage missionnaire, chargé d’émotions et de fatigues…A travers tous ces périls modernes, et toutes ces péripéties (…), des joies bien profondes aussi, de vraies joies missionnaires ! Joie de voir les T.M. bien implantées sur le sol asiatique. Joie de voir que notre espoir n’a pas été exagéré et vain ! De C. et M.R. il y a trois ans nous écrivions : ˝Elles sont parties sans rien ; quelques francs dans la poche, sans cérémonie et sans techniques. Obéissantes, soumises à l’Esprit-Saint. Tout simplement, comme tout le monde, pour pénétrer des communautés naturelles de travail et de vie, elles sont parties.˝»

Quelques années plus tard, au milieu de la guérilla, une villa fut proposée aux TMI à Đàlat. Elle deviendra l’Eau Vive de Dalat qui ouvrira ses portes le 19 mars 1968, en l’honneur de saint Joseph. Pendant des années, elle accueillera les vocations vietnamiennes des villages de Saigon et des alentours, jusqu’au jour où, le 30 avril 1975, la ville de Saigon tomba sous l’occupation. Les TM de l’Immaculée étrangères durent rapidement évacuer le pays, elles qui auraient tellement voulu rester pour aimer et mourir pour Jésus ! Une page venait d’être tournée !

Mais durant ces années de fermeture, le p. Marcel Roussel-Galle ne cessa d’encourager et de soutenir celles qui étaient restées au pays. Celles-ci, défiant les difficultés, commencèrent à se retrouver d’abord pour prier et progressivement à mener la vie commune, grâce à l’arrivée de nouvelles vocations.

En 1987, profitant de l’ouverture du Vietnam vis-à-vis de la communauté internationale, deux TM de l’Immaculée se rendirent en visite à la petite communauté à Ho Chi Minh. Après cette visite, les Responsables de la Famille Missionnaire acquièrent un premier terrain sur lequel sera construite la crèche « Vườn Điều » pour enseigner les enfants défavorisés.

En 1992, L’Eau Vive fut enfin ouverte à Saigon. Les TM de l’Immaculée y accueillent encore aujourd’hui, des personnes de toutes conditions, sans distinction. Leur joie est de reproduire, avec foi et amour, l’Evangile du Puits de Jacob, que ce soit dans l’Eau Vive, ou encore à la librairie, dans leurs activités paroissiales.

En 2013, une nouvelle fondation a eu lieu à Thanh Dạ, dans le Diocèse de Vinh, de la région de Nghệ An.

En 2017, une autre communauté s’est installée à Yên Đại, dans la ville de Vinh.

PONDICHERRY

 « Comme ce serait beau, si un jour de jeunes Indiennes devenaient elles aussi TM de l’Immaculée.» (p. A. Rolland, M.E.P.)

C’était en 1998. Le p. Rolland est missionnaire dans un village situé entre Madras et Pondicherry, était de passage en France, dans son village natal. Il est surpris d’y rencontrer une communauté née du p. Marcel Roussel-Galle, dont il avait servi plusieurs fois la Messe lorsqu’il était enfant, une communauté composée de jeunes filles de différents continents qui, avec grande simplicité, manifestent la joie et l’enthousiasme d’appartenir totalement au Christ. Enchanté, l’invitation est lancée : « Il faut venir me voir ! »

Après plusieurs échanges, soit par écrit, soit par téléphone, le matin du 4 août 1998, deux TM de l’Immaculée mettent pied dans cet immense pays, en reconnaissance. Dans la paroisse du p. Rolland, elles rencontrent une trentaine de jeunes filles. Quatre d’entre elles manifestent le désir d’être TM, parmi elles, la fille d’un catéchiste qui travaille sur la Paroisse. C’est un signe ! Mais elles apprennent qu’il est difficile aux étrangers d’obtenir des permis de long séjour.

C’est pourquoi, après avoir reçu de l’Archevêque de Pondicherry et Cuddalore l’accord pour l’ouverture d’une maison dans son diocèse, le 22 octobre 2002, J. commence seule la mission à Pondicherry, en attendant le retour des premières vocations Indiennes, parties en Europe, pour compléter leur formation religieuse. Tout en s’adonnant à son emploi d’intendante à l’Evêché, elle accueille les vocations Indiennes désireuses de faire une expérience de vie religieuse et missionnaire.

En 2004, l’Ordre de Malte France confie aux TM de l’Immaculée, la gestion du OM Shanti Malta School, située dans le quartier pauvre de Dubrayapet, en bordure de mer, dont la mission est d’assurer la scolarité d’enfants issus de familles démunies, tout en leur donnant accès à des soins de santé gratuits.

« Voilà bien des signes qui disent que la Mission Donum Dei en Inde fleurira… on ne sait pas comment. Nous demandons à la Sainte Vierge la grâce d’être dans ses mains, des servantes fidèles et ferventes. »