L’AFRIQUE

« En 1956, nous avons commencé à invoquer Notre-Dame d’Afrique.

Et nous pensions à la lumineuse cathédrale de Carthage, construite en son honneur par les Pères Blancs. Nous pensions à l’œuvre magnifique du Cardinal Lavigerie…

Notre prière interrogeait : Notre-Dame d’Afrique, voulez-vous des TM de l’Immaculée en Afrique ?

Était-ce une réponse maternelle, un sourire du ciel : Aussitôt une jeune fille du diocèse même de Carthage demandait à entrer chez les TM de l’Immaculée. Ce fut pour nous un signe. Il fallait penser à l’Afrique !

Le 21 avril 1957, le Pape Pie XII lançait l’encyclique Fidei Donum : l’Afrique attend des missionnaires. C’était pour nous un deuxième appel !

Il fut décidé d’envoyer trois TM de l’Immaculée. Mais où ? Quel point choisir dans cet immense continent ? Nous avons dit à la Sainte Vierge : Éclaire-nous par les événements. Par le jeu des circonstances conduis tes enfants là où tu les attends. S. fit une demande au ministère pour partir comme enseignante. R. fit une demande pour partir comme médecin, (E. parlerait aux femmes des cases et aux filles débits de boissons). Et la réponse arriva. Ce fut Ouaga en Haute-Volta…»

(p. Marcel Roussel-Galle, DLSM n° 89/90, du 15/12/1958, p.1)   

LE BURKINA FASO

OUAGADOUGOU

Fin 1958, la première équipe de 2 TM de l’Immaculée arrive à Ouagadougou et ne tarde à prendre ses marques : S. enseigne au Collège mixte de Ouaga, E. consacre une grande partie de sa journée à l’apostolat de proximité dans la ville. R. à qui le Ministre de la Santé a attribué le poste de la Protection maternelle et infantile à l’hôpital les a rejoint en janvier 1959. Toutes les trois après leurs journées de travail ou durant leur temps libre parcourent les quartiers de prostitution où se trouvent les « dolotières » ou encore le village des lépreux, en égrenant leur chapelet en moré.

Pour tous, elles sont « les sœurs sans costume » ! Leur témoignage, leur audace et leur courage font l’admiration de nombreuses personnes. Les premières vocations voltaïques arrivent sans tarder et le 22 juillet 1960, M. la première vocation voltaïque s’envole vers la France où elle va recevoir sa formation missionnaire.

En 1961, l’Eau Vive, située sur la place du Marché, accueille ses premiers clients. Puis, suite à un décret gouvernemental modifiant le code de l’urbanisme, l’Eau Vive a été entièrement détruite et reconstruite en 1988 et inaugurée le 31 mai 1989. Au centre de la terrasse, la statue de la Vierge des Pauvres tendant les mains vers la source d’eau qui coule à ses pieds rappelle à tous que c’est Elle qui conduit à Jésus-Christ et à puiser en Lui, par les sacrements, l’eau jaillissant en vie éternelle.

 

L’Eau Vive
01 B.P.- 117
Rue Du Nasser, Koulouba, Ouagadougou 01
Tel. 00226.25306303 / 70 75 22 05
HTTP://WWW.RESTAURANTLEAUVIVE.COM/

BOBO DIOULASSO

Après six années de présence missionnaire à Koudougou, les TM de l’Immaculée apprennent qu’un restaurant « Le Perroquet » est en vente, à Bobo-Dioulasso. Elles souffrent de devoir quitter Koudougou mais elles voient dans cette opportunité une réponse de la Providence. Elles acquièrent le local en décembre 1970 et dès le 31 mai de l’année suivante, après les restructurations nécessaires, elles ouvraient l’Eau Vive de la Visitation.

A l’occasion de son Jubilé d’ouverture, Mgr Anselme Titiana Sanon, Evêque du diocèse avait remonté le temps : « Les questions étaient alors nombreuses. Un restaurant catholique ? Non ! Un restaurant chrétien ? Non plus ! Un restaurant de la Mission catholique ? Encore moins ! Un restaurant tenu par des religieuses ?… Œuvre de l’Eglise ? Oui ! Œuvre de l’Eglise par Marie ! » Il a également tenu à rappeler comment l’équipe des TM de l’Immaculée voulait être à la frontière de ces lieux fréquentés par les Samaritaines, les Madeleines, les Nicodèmes, les Cananéennes, de l’Evangile. Et il avait conclu en leur souhaitant d’approcher le monde à la manière de Jésus, de porter l’Evangile toujours un peu plus loin, toujours un peu plus profond.

Ce vœu est ce que les TM de l’Immaculée et leurs membres associés Donum Dei réalisent au quotidien, dans leurs quartiers, dans leurs paroisses, dans leurs milieux de vie et de travail, avec cette conviction profonde que la première arme de la mission, c’est la prière, la confiance à la manière de sainte Thérèse de Lisieux.

L’Eau Vive
01 B.P. 650
Rue Delafosse
Bobodioulasso 01
Tel. 00226.2097208626 / 70614423

LOUMBILA

Le Centre d’Accueil des Enfants en Détresse (CAED) Sainte Thérèse de Loumbila, est un centre qui accueille et accompagne depuis 1995, les orphelins et les enfants en détresse de 0 à 18 ans. Cet apostolat a commencé tout d’abord dans le village de Guiloungou, sur l’initiative des TM de l’Immaculée. Les enfants étaient alors accueillis dans la concession d’une famille d’une TM de l’Immaculée, de manière assez informelle. Puis, rapidement, il a fallu trouver un cadre plus adéquat aux enfants qui arrivaient de partout, nombreux. Ce projet est devenu réalité grâce au Département de Loumbila et aux populations locales qui concédèrent un terrain de plusieurs hectares, grâce aussi aux nombreuses institutions, aux individuels, aux organismes de bienfaisance, qui continuent de soutenir financièrement encore aujourd’hui la prise en charge des orphelins et la construction des infrastructures.

Aujourd’hui, le CAED travaille à son auto-prise en charge grâce notamment à son école, sa petite fabrique de spiruline, sa pizzeria, sa ferme, son verger et ses champs de plantation. Son rôle ne s’arrête pas uniquement à l’éducation et aux soins des jeunes pensionnaires. Il est un véritable centre social, vers lequel se tournent les personnes dans le besoin. Nombreux sont ceux qui frappent quotidiennement à sa porte pour demander une assistance matérielle, financière, un emploi et de la nourriture. Chacun est assuré de trouver à l’orphelinat un accueil, une oreille attentive, un conseil.

Orphelinat Sainte Thérèse
01 B.P. 1631
Loumbila
HTTPS://ORPHELINAT-SAINTETHERESE.ORG

SAABA

La Maison saint Michel de Saaba, qui a vu le jour en septembre 1998, a été meublée par des jeunes Orphelins d’Auteuil et des jeunes Burkinabè. Elle accueille à ce jour des regardantes étudiantes TM de l’Immaculée, inscrites dans les lycées de la Capitale, pour des séjours plus ou moins longs.

Dans la propriété, en  2015, un Foyer pour jeunes filles universitaires a été ouvert : c’est le Foyer Sainte Thérèse de Lisieux.   

TANGHIN

Géré d’abord par l’économat diocésain en lien avec les membres de l’Association des Femmes Catholiques (l’AFC) le Centre Saint Jean-Paul II est confié, à partir de 1999, aux TM de l’Immaculée qui assurent ainsi pour le compte de l’Archidiocèse de Ouagadougou un service de gestion notamment du personnel et d’accueil des prêtres, des groupes, des retraitants.

Centre spirituel Jean-Paul II
Tanghin (Ouagadougou)
Tel. 00226 71 37 86 04

LE DOMAINE SAINT JOSEPH À BOBO DIOULASSO

Non loin de l’Eau Vive de Bobo, sur un terrain de la Famille Missionnaire, les TM de l’Immaculée avaient commencé dans leur petit centre de boulangerie-pâtisserie une formation adressée aux jeunes femmes. Puis il y eut l’ouverture d’un petit atelier de couture pour les jeunes filles et les mamans de la paroisse. Et en 2014, les TM de l’Immaculée projetèrent la construction d’un Centre de promotion féminine dans le but de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des jeunes filles déscolarisées et défavorisées dans la région, par l’autopromotion, réduire le taux d’analphabétisme parmi les jeunes, lutter contre les mariages forcés ou précoces, et les malades incurables comme le SIDA et les IST. Dans cette action éducative, elles entendaient rejoindre aussi les engagements du gouvernement Burkinabé pour l’émancipation et la promotion de la jeune fille et de la femme, objectifs tout autant partagés par l’Eglise-Famille du Burkina Faso.

Après bien des contretemps et des imprévus au cours de la construction, le 22 août 2022, ce Centre était enfin ouvert. Il forme aujourd’hui une quinzaine de jeunes filles déplacées et défavorisées en couture et en technique de cuisine et de pâtisserie.

Mais au-delà de cette bâtisse belle et moderne, que de chemin parcouru et de rencontres effectuées pour le financement de cette construction ! Que d’organismes ou d’associations contactées et sollicitées, de soirées-Gala organisées ! Que de neuvaines de prière faites avec foi et espérance. Lorsqu’en 1948, le fondateur p. Marcel Roussel-Galle écrivait son premier article : « Qu’un feu embrase le monde », il voyait certainement son dynamisme missionnaire s’embraser, en plein Sahel, à travers ses TM de l’Immaculée et leurs membres associés Donum Dei.

Le Kenya

NAIROBI 

Arrivées dans le cadre du BICAM (Centre Biblique d’Afrique et Madagascar) à Nairobi en 1994, deux TM de l’Immaculée sont accueillies par l’Archevêque de Nairobi le feu Cardinal Maurice Michael Otunga avec ces mots : « C’est un rêve dont l’archidiocèse de Nairobi félicite le SCEAM, heureux, ravi et reconnaissant. »

Puis après le transfert du Centre Biblique au Ghana, nos deux TM de l’Immaculée, M.T et M.C., ont continué à semer dans la foi et l’espérance les sillons ouverts, ensemencés déjà par des générations de missionnaires. Jamais, elles n’ont cherché à demeurer dans une ambiance chrétienne. Elles étaient plutôt attirées par les plus pauvres, les plus abandonnés spirituellement pour leur faire connaître le don de Dieu.

En l’an 2000, la Famille Missionnaire acquiert un terrain en vue d’y construire une maison de formation des aspirantes. En attendant, sous c’est les bâches, que les TM de l’Immaculée forment des jeunes filles démunies de Nairobi afin de les aider à retrouver et grandir dans leur dignité de personne humaine et d’enfant de Dieu. Ces formations en plein air, vont de l’hygiène, éducation civique, entretien du linge, entretien d’une maison, bases de la cuisine, service à table, etc. Des amis bénévoles interviennent dans ces formations. Les premières jeunes femmes formées trouvent immédiatement un emploi. Bien vite, pour remédier à la demande croissante et donner une formation de qualité, il faut envisager une construction plus grande. Mais entre la décision et la réalisation du bâtiment, il faut attendre des années… des années durant lesquels les TM de l’Immaculée n’ont cessé de prier pour que l’Eau Vive qui est l’amour jailli du cœur du Christ coule abondamment sur la mission du Kenya. Le 22 février 2010, la première pierre du Centre Roussel est posée et, un an plus tard, jour pour jour, le Cardinal John Njue, Archevêque de Nairobi, procède à sa bénédiction.

Roussel House
P.O. Box 24215
Karen – 00502 Nairobi
Tel. 00254.739309593
HTTP://ROUSSELHOUSE.COM

LE CAMEROUN 

 Yaoundé

 

En 2016, les responsables des TM de l’Immaculée rencontrent à Rome l’Archevêque de Yaoundé à qui, elles font part de notre désir de revenir au Cameroun, mais où ? Selon les conseils des uns et des autres, et plus particulièrement de l’Archevêque, ce sera Yaoundé.

En novembre 2016, M.R. et B. débarquent sur le sol camerounais. Elles sont temporairement accueillies dans une Communauté carmélitaine et doivent chercher un emploi pour pourvoir à leurs dépenses quotidiennes. Entre temps, le 15 février 2017, elles reçoivent l’accord officiel de l’Archevêque pour l’ouverture d’une communauté religieuse à Yaoundé. A la fin de l’année 2017, l’achat d’un terrain permettra aux TM de l’Immaculée de reprendre le Sillon en soutenant notamment l’action missionnaire des membres associés, d’accueillir les vocations camerounaises désireuses de se donner à Dieu chez les TM de l’Immaculée et de distribuer l’Eau Vive dans cette capitale politique qu’est Yaoundé.