Envoyées…
La soif de Dieu
« Jésus fatigué du voyage était assis à même le puits de Jacob. Il était environ midi. Arrive une femme de Samarie pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : ”Donne-moi à boire”.
Son corps fatigué sous la chaleur avait soif d’une eau fraiche…
Son cœur de Dieu qui enlève les péchés du monde avait soif d’une âme, pauvre pécheresse.
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”Si tu connaissais le Don de Dieu, dit-il à la Samaritaine, c’est toi qui l’en aurais prié et Il t’aurait donné de l’Eau Vive”. »
De l’Eau Vive, c’est-à-dire son amour infini fait de pardon et de miséricorde !…
Dieu a soif des pauvres pécheurs.
Voilà pourquoi à toute âme qui veut entendre, Il répète aujourd’hui comme hier sa demande divine : Donne-moi à boire !
C’est lui qui demande à boire !…
C’est Lui qui a soif, toujours fatigué par le chemin… son chemin de Croix !
[…] Et ce sont les pauvres de cœur, les humbles et les petits, ceux qui eux-mêmes connaissent la soif, qui sont les premiers capables d’entendre la plainte de l’Amour infini :
”Donne-moi à boire” !… ”Si tu savais le Don de Dieu” !… »
(Marcel Roussel-Galle, 1983)
Le secret de l’Eau Vive
« (…) Avant de rentrer en Sardaigne, j’ai senti le besoin de revenir encore une fois chez vous. Je n’avais pas réservé et à l’accueil, vous m’avez dit que c’était complet ! Pourtant, je savais, j’étais sure que j’aurais mon petit coin près de la Vierge Marie… et c’est bien là que vous m’avez installée. Durant mon repas, j’ai commencé à vous interroger, à penser, à vous observer. Et j’ai noté vos visages souriants, vos gestes sereins, votre manière d’approcher le monde avec délicatesse et je me suis demandée : « Comment font-elles pour être toujours joyeuses, souriantes ? Ne peut-il pas arriver que l’une d’entre elles ait un jour un chagrin, une période de dépression, d’amertume… Oh ! Il y en a bien une qui doit faire un effort pour donner son sourire pendant que son âme souffre et que ses yeux voudraient pleurer ?
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Je vous ai analysées, regardées toutes les cinq, les unes après les autres. Et la réponse dans mon cœur a été : elles sont heureuses car l’essence de leur sourire profond vient de la paix de l’âme mais de cette paix que Jésus veut donner à tout le monde.
Vous m’avez dit : « Nous sommes missionnaires. » Mais j’ai pensé : « De quelle race de missionnaires sont-elles ? Elles ne prêchent pas ; elles ne parlent qu’avec ceux qui le désirent ; elles vont d’une table à l’autre avec un sourire qui n’est vraiment pas de ce monde et c’est précisément cela leur témoignage : par le sourire, donner Dieu aux hommes !
Chères amies de l’Eau Vive, ce fut au moment où j’ai passé la porte pour sortir que j’ai commencé à sentir mon âme et mes bras pleins de cadeaux spirituels. Oh ! Si je pouvais être missionnaire comme vous ! Vous m’avez fait découvrir que je peux connaître moi aussi cette intimité d’amour avec Dieu dans mon milieu de travail…
Peut-être ai-je mal saisi le secret de l’Eau Vive, de votre message ? Pour moi, il est celui-ci : faire place au Christ et à sa Paix, dans mon âme, dans ma vie, dans mon milieu de travail ; et après, tout le monde sera attiré et rayonnera ce sourire qui est le sourire du Christ.
Que Dieu vous bénisse toutes toujours ; je vous promets de continuer à prier pour vous.»
(Maria C.)
Dans leur offrande… le monde
En s’offrant au Christ, les TM de l’Immaculée ont conscience que c’est toute l’humanité, avec tout ce qui la compose, qui est prise par la vie divine. Aussi, sont-elles attentives au monde, pour le servir dans l’amour, suivant l’enseignement du fondateur :
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˝Etre apôtre, c’est continuer ce mouvement du Christ ; sa prise de contact avec toutes les réalités humaines. C’est offrir à Dieu une adoration vitale, faite de labeur et de sang, d’espérance et d’amour ; c’est offrir aux hommes, à travers une existence partagée, une même situation vécue… L’apostolat c’est avant tout le Christ qui, à travers nous, reste présent dans la condition humaine et présent dans cette condition pour offrir à son Père… un sacrifice d’adoration. Pour offrir aux hommes… la réconciliation et l’amitié divine.”
Les souffrances, la misère des hommes ne leur sont pas étrangères. Les révolutions, la guerre, ne leur apparaissent pas comme une distraction. Elles sont leur pain quotidien, l’aliment de leur prière, la matière de leur offrande. Et c’est en Christ, avec le Christ, et par le Christ, qu’elles rassemblent dans leur cœur le monde d’aujourd’hui et les offrent dans leur messe quotidienne.
(Rosa A. TM de l’Immaculée)
Comme un grand fleuve
« … Durant les quinze années que j’ai passées au Pérou, j’ai vu la Mission naître toute petite, mais je l’ai vue aussi s’étendre comme un grand fleuve…
la catéchèse a commencé, parce qu’un jour, avec le fondateur, nous avons rencontré une jeune fille de 18 ans qui cherchait quelqu’un pour l’aider à se préparer au Baptême…
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L’Eau Vive était en pleine restauration. Malgré les conditions précaires dans lesquelles nous nous trouvions à l’époque, nous avons commencé l’enseignement, et un an plus tard, en la nuit de Noël, Marie était baptisée par le curé de notre paroisse, qui était heureux de présenter à tous les fidèles ces missionnaires qui habitent le quartier, et qui n’ont pas peur d’aller à la rencontre de ceux qui sont les plus éloignés de l’Eglise. Quelques années plus tard, ce sera jusqu’à 150 personnes que nous conduirons aux sacrements du Baptême, de la première Communion et de la Confirmation.
Je me souviens aussi de ce jour où le Cardinal archevêque de Lima a demandé à toutes les organisations religieuses de faire quelque chose pour les pauvres de la rue qui sont de plus en plus nombreux.
Après avoir échangé en communauté, toutes nous avons décidé d’ouvrir les portes de l’Eau Vive, quand les clients sont partis.
J’ai vu alors des hommes, des femmes, des jeunes se réunir régulièrement dans l’Eau Vive, pour apprendre à prier le chapelet, pour recevoir une formation à la spiritualité carmélitaine, afin de pouvoir ensuite faire connaître et aimer Marie dans leurs quartiers… C’est que l’apostolat d’une Eau Vive atteint aussi les plus pauvres de la ville, ceux qui n’ont ni toit, ni habits de rechange, qui vivent dans un parc ou au bord de la rivière. Trois fois par semaine, après le service du midi, ils se pressent à la porte de l’Eau Vive, ils sont souvent 120, 150 chaque fois. Ils ne viennent pas seulement pour leur assiette de nourriture, mais ils viennent plus pour une amitié, pour se sentir respectés et aimés dans leur dignité d’hommes et de femmes. Ils viennent aussi pour prier, connaître et aimer Marie. »
(Marie J., TM de l’Immaculée)