LA FONDATION

« Lentement, de plus en plus, l’idée me vient des jeunes filles dans le monde… toutes offertes à Dieu ! » (cf. M.Roussel-Galle, 1965)

Les débuts du premier groupe

Le 16 septembre 1945, deux premières jeunes filles M. et S., sous la direction spirituelle du p. Marcel Roussel-Galle, commencent à Besançon la vie missionnaire « dans l’Esprit de saint François de Sales et de la petite Thérèse de Lisieux : humilité, simplicité et confiance. » Puis, lorsque le p. Marcel se rend à Paris en février 1947 pour répondre à l’appel du Cardinal E. Suhard, M. et S. partent elles aussi et vont s’engager à travers un travail, à vivre la mission.

Libéré par le Cardinal E. Suhard de tout service paroissial pour qu’il puisse s’investir totalement dans la fondation, le p. Marcel reçoit en permanence dans son pauvre appartement parisien, des jocistes, des ouvriers ou ouvrières, des prostituées qu’il dirige vers un changement de vie.

Il regroupe celles qui sont appelées à vivre cette vocation particulière. C’est le début de rencontres fortes en humanité mais aussi en spiritualité : les TM de l’Immaculée sont nées avec une vie communautaire qui commence dans une pauvre maison à Saint-Denis. Ce sera le centre de cette Famille Missionnaire naissante.

Elles apprennent à découvrir Jésus, à l’aimer, à mettre tout en commun dans la pauvreté et l’obéissance. Elles reçoivent une formation à la vie d’union au Seigneur, à l’oraison quotidienne sur la Parole de Dieu, une formation théologique et concrètement missionnaire.

A la suite de leurs maîtres spirituels, elles apprennent à vivre la voie d’enfance spirituelle et l’offrande à l’Amour Miséricordieux. Leur mission est à la fois simple et grande : comme le Christ au puits de Jacob, aller à la rencontre des samaritains et samaritaines : « Si tu savais le don de Dieu ».

Pendant les dix premières années, une quarantaine de jeunes filles sont venues de plusieurs départements de France, et aussi de Belgique, attirées par l’exemple de ces premières TM de l’Immaculée, engagées dans des milieux éloignés de l’Eglise.

Leur apostolat se fait progressivement au contact de tous les milieux : usines, usines, bars, hôpitaux, grands magasins, hôpitaux, écoles, les quartiers et rues de prostitution à Paris, au Havre, à Toulon… mais il reste un apostolat individuel.

Vers l’internationalité

L’Encyclique Fidei Donum (1957) du Pape Pie XII marque une ouverture au monde dans la Fondation. En 1958, deux TM de l’Immaculée partent en Haute Volta (aujourd’hui Burkina Faso), deux autres s’envolent vers l’Asie, d’abord au Laos (1960) pendant trois années, avant d’aller s’installer au Vietnam en 1963. Vers l’Amérique Latine, c’est Odette F. qui débarque à Buenos Aires en 1961. En 1966, c’est vers la Nouvelle Calédonie que Jeanne L. s’envole, avant d’être rejointes par d’autres TM de l’Immaculée.

De gros sacrifices ont été acceptés et offerts par amour dans ces débuts de fondation : pauvreté, incertitude, adaptation à de nouvelles cultures, langues, climat, etc. Toutes sont parties sans rien, avec quelques sous dans la poche, obéissantes et soumises à l’Esprit Saint, vivant simplement, pour pénétrer les communautés naturelles de travail et de vie et y faire germer l’Evangile. Et les premières vocations de ces pays lointains germent : des jeunes filles désirant vivre leur consécration sponsale au Seigneur dans le monde.

Ce développement à l’international nécessite une structuration adéquate pour fortifier l’esprit de famille, l’unité entre les différentes races.