Le 8 décembre 1980, à Rome, sur la place d’Espagne, le Pape Jean Paul II offrait à Marie cette prière :

« A toi, notre Mère, je confie le sort de l’humanité !

MÈRE DU CHRIST,…

En ce jour où nous célébrons la fête solennelle de ton Immaculée Conception, nous venons en ce lieu consacré désormais par une longue tradition romaine ; nous venons en cet endroit qu’entoure le constant souvenir de ses habitants, pour exprimer à tes pieds près de cette colonne commémorative, notre vénération et notre amour. (…)

NOTRE MÈRE…

En ce lieu, nous désirons en même temps te parler comme on parle à sa mère, de tout ce qui fait l’objet de nos espérances, mais aussi de nos préoccupations, de nos joies, mais aussi de nos peines, des peurs et même des grandes menaces. Sommes-nous capables d’exprimer tout ceci et d’appeler ces choses par leur nom ? (…)

O MÈRE IMMACULÉE DE DIEU…

(…) Même si nous ne pouvons pas exprimer à haute voix toutes ces choses, Toi, tu sais mieux que nous parce qu’une Mère sait toujours tout. (…) Toi, ô Mère, tu sais mieux quels sont les problèmes de l’Eglise et du monde contemporain que te soumettent aujourd0hui l’Evêque de Rome et chacun de ceux que voici présents. Alors, accepte-les et veuille agréer, exaucer cette prière muette. Et surtout accueille l’expression de notre fervente gratitude et reste parmi nous.

Sois avec nous toujours et toujours plus ! Viens avec nous de plus en plus souvent parce que nous en avons besoin. Parle-nous avec ta maternité, avec ta simplicité et ta sainteté ! Parle-nous avec ton Immaculée Conception ! Parle-nous continuellement ! Et obtiens-nous la grâce, même si nous nous étions éloignés, de ne pas perdre notre sensibilité à ta présence parmi nous ! » (Jean Paul II, A toi, notre Mère, je confie le sort de l’humanité, 16 décembre 1980).

Cette prière rejoint tellement la vision du père Marcel Roussel-Galle sur le rôle de Marie dans la mission du monde, son rôle de Mère du Christ et de tous les hommes… La dévotion mariale dans le charisme et la spiritualité de la SVA DONUM DEI n’est pas un aspect secondaire. Elle en fait intrinsèquement partie. On pourrait même dire, comme cela a été pour l’Ordre du Carmel, que la SVA Donum Dei ne peut pas exister sans Marie. Celle-ci étant la Mère de cette Famille, celle qui l’a fait exister, celle qui la soutient, la fait croitre. Elle est aussi celle qui est le modèle de chacun de ses membres.

Le père Marcel Roussel-Galle nous invite à regarder Marie marchant auprès de nous pour nous faire faire notre chemin vers la gloire :

« Peu d’hommes y pensent. (…) Qui n’aimerait un jour la rencontrer cette jeune fille d’Israël qui s’en allait à travers les collines visiter sa cousine Elisabeth. Elle était vierge. Elle était mère. Elle était ravissante et pleine de grâce. Tu es bénie entre toutes les femmes…

Oh qu’il ferait bon, marchant dans la campagne et récitant le Rosaire la rencontrer au détour d’un chemin… quelle émotion ! Quel étonnement !

  • Ave Maria !

Elle nous répondrait par son sourire maternel. Aurait-elle des rides sur son front à l’âge de deux mille ans ? Non ! Parvenue dans la gloire en corps et en âme, et devenue réellement la Reine des Cieux, elle est restée la toute petite Immaculée-Conception simple et belle entre toutes… Elle est la Toute belle qui a plu au Seigneur.

Oh ! Qu’il ferait bon la contempler ne serait-ce qu’un instant ! Mais que nous dirait-elle ? Elle nous dirait comme à Lourdes, comme à Fatima, comme à Beauraing et Banneux : faites pénitence ! Sacrifiez-vous pour moi. Elle nous dirait encore : Croyez en moi, et j’aurai confiance en vous… Elle nous transmettrait l’écho des paroles de son Fils : Priez beaucoup, priez beaucoup, priez toujours… »