La Sainte Vierge, ne s’est-elle pas trouvée toujours à l’aise avec les enfants ?

En parcourant l’historique de ses apparitions : La Salette, Lourdes, Fatima, Beauraing, Banneux, et tant d’autres circonstances, nous notons cette insistance de la Sainte Vierge de prier pour les pécheurs, pour ceux et celles qui sont éloignés de l’Eglise et surtout de son Fils Jésus, pour la paix dans le monde. Nous inspirant des lectures du dernier numéro de Fons Vitae, nous avons donc réuni les enfants des bidonvilles de notre zone pour la prière du Rosaire, en ce mois du Rosaire.

Tous les jours à 17h, autour du Patio d’où l’on peut admirer la belle statue de la Vierge des Pauvres au pied de laquelle sourd une source, un petit groupe d’enfants de 3 à 12 ans, se presse, fidèle à ce rendez-vous marial. Après un petit instant de recueillement, la récitation du Chapelet peut commencer. Et tandis que leurs petits doigts égrènent le chapelet ou le dizainier, leurs lèvres récitent les AVE en Anglais et en Tagalog intercalés.

Ces enfants qui ont pour cour de récréation les ruelles de leur bidonville vivent cette rencontre surnaturelle dans beaucoup de joie et de piété. Les plus petits résistent difficilement à rester réveillés durant les 25/30 minutes de prière. Bercés par la monotonie de la récitation du chapelet, ils ne tardent pas à s’endormir sur leur petite chaise. Nous pensons que la Maman du Ciel, la Sainte Vierge, se penche sur chacun, le caresse et lui sourit tendrement. Bienheureux les cœurs purs !

Car c’est bien Elle, la Sainte Vierge, qui attire à elle ses enfants et les aide à être missionnaires auprès de leurs compagnons de vie et de jeux, dans leurs bidonvilles. Chaque jour, en effet, nous découvrons des visages nouveaux. Ces derniers jours du mois d’octobre, il y a même quelques enfants vivant sous le pont, près de l’Eau Vive, qui se sont associés à nous pour apprendre à prier Marie.

Nous pensons à sainte Thérèse de Lisieux qui, très tôt, a été initiée par sa maman à aimer la Sainte Vierge à travers des gestes tout simples : des bougies allumées devant sa statue à l’occasion de pèlerinages dans divers sanctuaires, la récitation du chapelet, un baiser à la statue de la Sainte Vierge, la dévotion du mois de Marie. Thérèse était si appliquée dans ces petits gestes, que sa maman écrivait d’elle : « Elle n’a pas quatre ans que déjà elle manifeste son bonheur de prier devant l’autel de Marie. » Après le décès prématuré de sa chère maman, Thérèse s’appliquera encore plus à aimer la Sainte Vierge. Chaque soir, elle aura le souci de demander à sa sœur Pauline : « Est-ce que la Sainte Vierge est contente de moi ? » Cette formation familière et intime à la fois marquera Thérèse durant sa courte vie.    

Alors que ce mois du rosaire tire à sa fin, avec une confiance d’enfant, laissons-nous conduire par Marie comme elle a guidé les enfants auxquels elle est apparue. Nous lui disons notre reconnaissance pour toutes les grâces obtenues : la grâce de trouver du temps de prier ensemble, la grâce de la joie contagieuse à travers la prière, la grâce de pouvoir accompagner notre chère Eglise réunie en Synode à Rome et la grâce de Lui abandonner toutes vos intentions, La priant de les présenter à Jésus… car elle est plus MERE que reine ! (cf. CJ 21.8.3)

Les TM de l’Immaculée à Manille