Elle nous dit que les Saintes Ecritures ont chanté la beauté du Mont Carmel, cette montagne où le Prophète Elie s’est retiré pour y entretenir et défendre la pureté de la foi d’Israël en un seul Dieu, Unique et Vivant.

Elle nous dit qu’au XIIème siècle, des Ermites s’y sont retirés et se sont constitués en une Famille nouvelle : l’Ordre du Carmel, afin d’y vivre une vie contemplative sous le patronage de la Mère de Dieu.

Elle nous dit que ces premiers religieux l’avaient choisie comme Patronne et Reine, parce qu’à Bethléem et à Nazareth « Elle conservait toutes ces choses dans son Cœur et les méditait ». Et parce que, sur la montagne du Calvaire, Elle regardait en larmes l’Agneau Immolé en Sacrifice.

Elle nous invite à comprendre, à leur suite, que la contemplation du Dieu vivant, implique une montée et un regard intérieur.

Une montée : ses Apôtres privilégiés, authentiques contemplatifs, Jésus les invitait sur la montagne des Béatitudes, sur la montagne de la Transfiguration, sur la montagne du Calvaire, sur la montagne de l’Ascension. Il leur signifiait que, pour contempler, il faut monter, se détacher de tout ce qui n’est pas éternel, et regarder avec un regard d’Amour.

A la suite des Ermites de Palestine, nous dit encore Notre-Dame, Thérèse d’Avila et Jean de la Croix, sont venus nous faire découvrir les hauteurs du Carmel en nous donnant le chemin de la Perfection, le Cantique spirituel, la Montée du Carmel… Et ils nous expliquent que les cimes neigeuses des montagnes du Liban ne sont qu’un symbole : la montée est spirituelle. A travers leurs écrits, écoutons les appels de Notre-Dame du Mont Carmel.

Ils ont la même résonnance que les paroles et exemples de Jésus. Il ne faut pas dresser trois tentes sur la montagne. Il ne faut pas regarder le ciel de l’Ascension et chercher le Seigneur dans les nuages.

Il faut aller sur les chemins des hommes.

Il faut marcher et renoncer à soi-même…

L’amour est sacrifice – la contemplation est communion.

Petite Thérèse entendait les appels du Carmel.

Elle avoue dès son école à l’Abbaye : « Le Bon Dieu voulant mon cœur pour lui seul, exauçait déjà ma prière, changeant en amertume toutes les consolations de la terre »…

Marcel Roussel, 16/07/1983