Le 24 octobre dernier, le Pape François a publié sa quatrième encyclique, et elle dédiée au Sacré-Cœur.

Il n’est peut-être pas faux de commencer à lire la nouvelle encyclique du pape François, Dilexit nos, par la fin. Et précisément à partir de la prière que nous trouvons au dernier paragraphe de son texte. Car, c’est dans cette prière que se trouve le cœur de son message.

« Je prie le Seigneur Jésus-Christ que jaillissent pour nous tous de son saint Cœur ces fleuves d’eau vive qui guérissent les blessures que nous nous infligeons, qui renforcent notre capacité d’aimer et de servir, qui nous poussent à apprendre à marcher ensemble vers un monde juste, solidaire et fraternel. Et ce, jusqu’à ce que nous célébrions ensemble, dans la joie, le banquet du Royaume céleste. Le Christ ressuscité sera là, harmonisant nos différences par la lumière jaillissant inlassablement de son Cœur ouvert. Qu’il soit béni ! »

En effet, Dilexit nos n‘est pas seulement un texte magistériel, mais aussi une grande déclaration d’amour passionnée pour Celui qui nous a aimés jusqu’au bout et qui, comme il l’a dit à Sainte Marguerite-Marie Alacoque lors de ses apparitions entre fin décembre 1673 et juin 1675, représente « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’Il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour » (n. 121 de l’encyclique). En fait, le Pape François souhaite, à travers cette encyclique offrir à un monde qui a perdu son cœur, la vision du Cœur de Jésus, comme centre unificateur de l’amour toujours nouveau de Dieu pour les hommes et les femmes de tous les temps, et comme source d’où jaillit ce que saint Jean-Paul II, a appelé la civilisation de l’amour. Contre les guerres qui dévastent le monde, contre toutes les inimitiés, contre les blessures infligées à la création, écrit le Pape, le retour au Cœur de Jésus est l’unique voie. À cet égard, le pape définit également cette encyclique comme la continuation idéale du discours entamé avec Laudato si’ et Fratelli tutti.

Le document rassemble « les précieuses réflexions des textes magistériels précédents et d’une longue histoire qui remonte aux Saintes Ecritures, pour reproposer aujourd’hui, à toute l’Eglise, ce culte chargé de beauté spirituelle ».

De la blessure du côté du Christ, un fleuve d’Eau Vive continue de jaillir.