Il y a plus de 2000 ans !

C’était sur la pente d’une montagne de Galilée.

Une foule immense avait suivi le Christ. Arrivé au sommet, Jésus s’assoit. Il promène son regard divin tout autour de Lui et aperçoit cette foule immense. Une foule composée de vieillards, de malades, de femmes, d’enfants, une foule dans laquelle il y a des êtres qui pleurent, des cœurs qui souffrent et des âmes torturées de désirs infinis. Et, en face de cet amas de misères humaines, en face aussi de toutes les souffrances à venir qui doivent fondre sur le monde, songeant à toutes les souffrances présentes, à toutes les souffrances futures, pensants à toutes les souffrances cachées, à toutes les souffrances intimes, il prononce ses paroles d’espérance qui auront leur écho à travers les siècles : « Bienheureux ceux qui pleurent, Bienheureux ceux qui souffrent… »

Et dans le lointain, il aperçoit …

 « (…) une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main. Et ils s’écriaient d’une voix forte : « Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! »

Tous les anges se tenaient debout autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants ; se jetant devant le Trône, face contre terre, ils se prosternèrent devant Dieu. Et ils disaient : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! »

L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? » Je lui répondis : « Mon seigneur, toi, tu le sais. » Il me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. » (cf. Ap. 7, 9-14).

Et dans cette foule de bienheureux, nous pouvons placer ceux que nous avons connus, ceux que nous avons aimés et qui ont souffert et qui ont pleuré eux aussi à certains jours. Pour tous les hommes, ses frères dans la souffrance, le Christ a des paroles de consolation, des mots d’espoir.  (Extrait homélie du P. Marcel Roussel-Galle, 1 nov.1939).

Le mois de novembre est par excellence le mois de la charité et de la reconnaissance, le mois des vivants et des morts ! Une sainte s’écriait en commençant le mois de novembre : « Vidons le purgatoire ! » Effectivement, nous pouvons aider les âmes des défunts dans le purgatoire, par nos aumônes, nos prières, notre charité. Et, en retour, les âmes des défunts intercèdent pour nous, comme le souligne le catéchisme de l’Eglise catholique : « Notre prière pour elles, rend efficaces leurs intercessions pour nous. »