Celui qui est d’humble condition et qui doit se faire un nom, une réputation a bien des efforts à faire, vaincre des résistances. Il a un long chemin à parcourir.

Joseph, lui aussi, a un chemin à faire.
Il n’est qu’un ouvrier. La providence l’appelle à être le premier de tous les saints après la Vierge Marie, le patron, le protecteur, non pas des petits coins de terre mais de la terre tout entière.
Pour parvenir à ce but, il a bien peu de moyens humains. 
Au contraire, tout semble être contre lui.
Non seulement, il ne possède pas de grandes richesses, mais il connaît la gêne, la pauvreté à certains jours comme à Bethléem.
Non seulement il n’a pas d’amis influents, mais il a des ennemis puissants : il fuit un jour devant la persécution d’Hérode.
Non seulement on ne l’honore pas mais même on le méprise : quand les pharisiens viendront insulter Jésus, l’humilier, ils lui diront : « Tu n’es jamais que le fils de Joseph ! »