Retrouver le premier amour, l’émerveillement et la joie de la rencontre avec Dieu, pour avancer !
L’homélie du pape François, cette nuit de Pâques, est une invitation à ne pas perdre espoir. Au cours de cette veillée pascale, on lit le récit évangélique de « Marie de Magdala et l’autre Marie », qui se rendent au tombeau et « avancent incertaines, perdues, le cœur déchiré par la douleur » parce qu’ « elles pensent que Jésus est dans le lieu de la mort et que tout est fini pour toujours ». Cela arrive encore aujourd’hui : l’idée qu’il ne reste que « des tombes scellées : celles de nos déceptions, de nos amertumes, de nos méfiances, celles du ‘il n’y a plus rien à faire’, ‘les choses ne changeront jamais’ ».
Parfois, a continué le Pape, « nous avons ressenti la fatigue de la vie quotidienne, fatigués de prendre nous-mêmes des risques devant le mur de caoutchouc d’un monde où les lois du plus intelligent et du plus fort semblent toujours prévaloir ». Ou bien « nous nous sommes trouvés face à face avec la mort, parce qu’elle nous a enlevé la présence de nos proches ou qu’elle nous a touchés dans la maladie ou la calamité. D’autres fois, nous nous sommes sentis impuissants et découragés devant la puissance du mal, les conflits qui déchirent les relations, la logique du calcul et de l’indifférence qui semble gouverner la société, le cancer de la corruption, la propagation de l’injustice, les vents glacés de la guerre ».
Le soir de la Veillée, la basilique, obscure depuis l’heure de la Passion, s’illumine à nouveau. La bénédiction du feu, les baptêmes. « La force de Pâques nous invite à rouler les rochers de la déception et de la méfiance ». Dans l’Évangile, un ange annonce la résurrection et dit aux femmes d’aller en Galilée : « Pâques nous pousse à aller de l’avant, à sortir du sentiment de défaite, à rouler la pierre des tombeaux dans lesquels nous enfermons souvent l’espérance, à regarder l’avenir avec confiance, parce que le Christ est ressuscité et qu’il a changé le cours de l’histoire ».
Joyeuses fêtes de Pâques !