Je m’appelle Noélie Kiemtaremboum, originaire du Burkina Faso.

1/ A quel âge et comment avez-vous compris que le Seigneur vous appelait à une vocation consacrée ?

À l’âge de 17 ans j’ai compris que le seigneur m’appelait à une vie consacrée mais à l’époque, je ne connaissais aucune communauté, excepté les Sœurs de l’Immaculée et les Sœurs Camiliennes qui se trouvaient dans ma paroisse. Certaines filles de ma paroisse avaient fait leur profession dans ces deux communautés. Moi je priais et je demandais au Bon Dieu ce qu’il voulait de moi. Un jour une amie, une sœur de l’immaculée qui se trouvait dans ma paroisse me demanda de l’accompagner au centre-ville de Ouagadougou pour vendre ses lapins aux « sœurs de l’Eau Vive ». Elle me disait ces sœurs vivaient une forme de vie consacrée toute nouvelle au pays.  Intérieurement, j’avais hâte de découvrir ces religieuses et leur vie. A notre arrivée, j’ai été frappé par le sourire, le rayonnement et l’accueil que ces sœurs nous ont réservé. Je les trouvais affables, cordiales, joyeuses.  C’est alors que j’ai demandé à mon amie religieuse de me présenter à ces « sœurs » que sont les Travailleuses missionnaires de l’Immaculée. Je suis entrée dans la Communauté des Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée, j’avais 23 ans.

2/ Comment vos parents ont-ils réagi lorsque vous leur avez annoncé que vous entriez dans une famille missionnaire et internationale ?

Mes parents ne se sont pas opposés à mon choix de me donner entièrement à Dieu chez les TM de l’Immaculée. Au contraire, ils m’ont beaucoup encouragé, disant qu’ils voyaient en moi quelque chose de différent par rapport à mes autres frères et sœurs.  Jamais leur soutien ne m’a manqué.

3/Racontez-nous comment se déroulait votre formation ? (Les étapes, les années, etc…).

J’ai d’abord fait 4 ans de discernement dans mon pays au Burkina Faso, puis 1 année à Rome pour m’habituer au climat, à la vie en Europe, avant d’aller en France pour y commencer 3 ans de formation initiale qui correspondent à l’aspirât et postulat. J’ai ensuite vécu deux années à Rome pour y approfondir la vie de l’Eglise et son histoire millénaire. Au cours de ces deux années, j’ai fait mon engagement temporaire et j’ai été envoyée en mission. Actuellement, je suis en mission à Luján, en Argentine, où nous avons l’Eau Vive avec l’accueil des familles pauvres pour leur donner à manger, des activités pastorales dans la paroisse, au Sanctuaire, et des visites régulières dans une favela toute proche. Autant d’occasions de se donner mais aussi de recevoir en retour.

Dans ma vocation de TM de l’Immaculée, ce que j’aime, c’est ce sens d’appartenance… je veux dire l’esprit de ma famille missionnaire qui puise son idéal dans la Sainte Famille de Nazareth et la Petite Voie de confiance et d’abandon dont saint François de Sales et sainte Thérèse de Lisieux sont les initiateurs. C’est Léonie la sœur de sainte Thérèse de Lisieux qui disait : « Elle (Thérèse) est l’âme dont notre grand Docteur (François de Sales) rêvait. » En m’appuyant sur le Roc qu’est Jésus, j’ai confiance qu’il est à mes côtés et qu’il ne m’abandonnera pas.

4/Que diriez-vous à une jeune fille qui se pose la question de la vocation religieuse ?

(Sourire…) La vie avec le Christ est une très belle aventure qui vaut vraiment la peine d’être vécue.